Arbitrage Video

VAR : Au cœur de l’opérateur

VAR : Au cœur de l’opérateur

Arbitrage Video
Publié le 31/01 à 09:33

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Méconnu du grand public, l’opérateur joue un rôle clé dans le fonctionnement de la VAR. Alors que le contrat de la société Hawk-Eye vient d’être renouvelé en Ligue 1 Uber Eats, focus sur l’importance du troisième homme aux côtés de l’arbitre VAR et de l’assistant VAR.

Réuni mercredi dernier, le conseil d'administration de la Ligue de Football Professionnel a annoncé avoir renouvelé son bail avec la société Hawk-Eye pour exploiter le système d'assistance vidéo à l'arbitrage et la goal-line technology en Ligue 1 Uber Eats. L’occasion d’évoquer l’importance de l’opérateur du fournisseur d’accès aux images lors de chaque rencontre.

Installé aux côtés d’un arbitre VAR (le VAR) et d’un assistant VAR (l’AVAR), chargés de l’assistance vidéo depuis le Replay Center au centre de Paris, l’opérateur de la société Hawk-Eye gère la partie technique. Alerté via un bouton, disposé sur le poste de visionnage, par le duo arbitral lorsqu’il y a un doute sur une situation ou une décision, il est chargé de fournir les images de jeu sous plusieurs angles et à plusieurs vitesses. Puis, dans la foulée, selon le cas, d’assurer le calage des lignes pour un hors-jeu au millimètre près, de placer les points d'impact sur les fautes ou d’effectuer un arrêt sur image. Le tout dans un laps de temps infime mais à l’aide d’un panel d’outils ultra-précis.

Une utilisation de toutes les caméras

Devant lui, deux écrans. Sur le premier, en haut, un seul plan du match. En bas, un écran scindé avec au moins une dizaine d’angles, du plan large au plan serré, et trois secondes de décalage pour revoir rapidement les actions. Pour décortiquer au mieux une situation, l’opérateur dispose des flux vidéos de toutes les caméras installées au bord du terrain et décide quelles images visionner indépendamment du réalisateur TV. Rompu aux process et très réactif, le troisième homme peut par anticipation sélectionner des plans significatifs pour permettre de faciliter la prise de décision, mais reste avant tout à l’écoute des directives des deux arbitres vidéo via casque et micro. « Point de départ », « Plus », « Moins », « Zoome », « Dézoome », tels sont les mots qui lui sont le plus souvent prononcés dans les oreilles par l’arbitre VAR. Deux opérateurs sont parfois présents sur un match, notamment sur celui du dimanche soir, puisque jusqu’à 28 caméras différentes peuvent être déployées.

Une présence indispensable

Quid des images fournies à l’arbitre central ? Quand l’homme en noir est invité par son confrère du VAR à consulter l’écran de contrôle présent aux abords de la pelouse, c’est également le salarié de la société Hawk-Eye qui est chargé de mettre à disposition les images - préalablement sélectionnées par l’arbitre VAR (point de contact, action au ralenti ou à vitesse réelle, zoom etc) - prouvant que la décision initiale est clairement erronée ou qu’une situation sanctionnable n’a pas été vue. Pour rappel, seuls quatre cas offrent des recours au VAR et sont traités systématiquement : un but marqué, une situation de pénalty, un carton rouge ou une erreur d’identité du joueur sanctionné disciplinairement. Des cas que les arbitres ne pourraient pas étudier sans la présence d’un opérateur…